vendredi 22 avril 2011

Polluants atmosphériques et pratique du vélo : pour des voies cyclables en site propre.

Lorsqu'il circule en ville ou sur route, le cycliste est exposé à la pollution générée par les véhicules à moteur. Cette exposition augmente proportionnellement à l'effort fourni, la ventilation supplémentaire nécessitée par l'activité musculaire pouvant multiplier d'un facteur 5 à 10 la quantité d'air inspirée et donc celle des polluants inhalés.
Les plus redoutables des polluants dus à la circulation automobile sont l'ozone, les oxydes d'azote et les particules fines.

L'ozone (O3)se forme par réaction photochimique lors de belles journées  ensoleillées et a tendance à s'accumuler vers le sol en journée chaude si il n'y a pas de vent. C'est un gaz extrêmement toxique (plus toxique encore que les gaz de combat !) et il n'est pas possible de déterminer un seuil de dose inhalée en-dessous duquel il pourrait être considéré comme inoffensif.
Les oxydes d'azote (NOx) sont  produits lors de la combustion des carburants. Ils participent en tant que précurseurs, comme les hydrocarbures, à la formation de l'ozone.
Les particules sont produites par les véhicules diesel, et les plus fines, les PM 2,5 (leur diamètre est de 2,5 micrométres), peuvent parvenir jusqu'aux alvéoles pulmonaires et  même passer dans la circulation sanguine. Tous ces polluants ont une toxicité élevée aussi bien en exposition longue durée à doses « faibles » que courte à doses élevées.

La pire des situations pour un cycliste serait donc de se retrouver en côte, à la fin d'une belle journée d'été, dans le flot d'une circulation modérée à très dense, en France puisque nous sommes les champions du diesel, et au printemps, car les pollens peuvent interagir avec ces toxiques qui en augmentent fortement le potentiel allergisant. Mais les ennuis peuvent commencer, à bas bruit, en situation moins critique.
Alors, dans ce genre de situation, que faire ?

Conseil tout simple et de bon sens : descendre de vélo, rejoindre le bas-coté ou le trottoir et marcher tranquillement jusqu'au plat, la descente ou la zone de faible circulation.
Le but recherché étant à la fois de s'éloigner des pots d'échappement car la diffusion des gaz entraine, en fonction de la distance, une baisse rapide de la concentration en polluants de l'air inspiré, et  aussi d'avoir un effort moindre à fournir,  qui nécessitera donc  un moindre volume à inspirer à la minute. On agit donc sur la qualité et la quantité d'air inspiré et il en résulte une réduction  importante de l'exposition aux polluants. Monter les côtes à pied est donc tout à fait sage et légitime, même si il y a peu de circulation, autant être prêt, une noria de camion à l'échappement généreux peut toujours survenir...

En revanche abandonner le vélo pour la voiture n'est pas la bonne réponse ! Certes les occupants d'une voiture ne se livrent pas à une activité physique très soutenue, mais ils subissent cette même pollution, comme l'ont montré les mesures réalisée dans les habitacles, et sans possibilité d'y échapper ! Si l'on tient compte de tous les bénéfices de la pratique du vélo sur la santé, il n'y a pas à hésiter. Et puis, des trajets effectués à vélo plutôt qu 'en voiture, c'est aussi moins de pollution...

Notre association continuera donc à se mobiliser pour que soient toujours préférés à toute autre solution, hors zones urbaines bien sûr, les trajets cyclables en site propre, et lorsque ceux-ci longent une voie routière, pour qu'ils en soient séparés  par un écran végétal, au rôle protecteur et filtrant.






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